Située sur une petite place au cœur du village, la construction de l’église de Prunay a débuté au XIIème siècle. Sa structure est totalement typique des églises de l’Essonne. Au fil des années, elle fut remodelée et modifiée jusqu’au XIXème siècle. La nef de trois travées voûtée d’ogives et le clocher situé dans une tour à deux étages datent du XIIème siècle.

La diversité des périodes de construction de l’église se voit très clairement dans sa structure. Ainsi, on peut remarquer qu’il n’y a pas de contreforts le long de la nef, mais il y en a le long du chœur. Cela témoigne la différence d’époque. Aussi, des travées de différentes périodes s’entremêlent : certaines du XIIème et d’autres du XVème siècle.

Des éléments de mobiliers de l’église sont classés aux Monuments Historiques : des sculptures en bois, en plâtre, mais aussi un tableau d’après Rubens. On retrouve notamment une superbe statue polychrome du XIVème siècle représentant la Vierge à l’enfant.

En 2001, une découverte incroyable a été faite dans l’église. En effet, lors d’une restauration de l’édifice, des peintures ont été retrouvées sous les voûtes de la nef du XIXème siècle. Ces peintures très anciennes sont malheureusement cachées par ces voûtes et invisibles pour le public. Il s’agit d’un faux appareil représentant divers éléments en rapport avec la France : des fleurs de lys, des pétales de roses, des marguerites et des blasons aux armes de la France. Ce type de peinture était utilisé autrefois pour commémorer le passage du Roi à un endroit ou comme don par des hauts personnages.

Cette église est dédiée à Saint-Martin de Tours, connu sous le nom de Martin le Miséricordieux. Originaire de Szombathely (Savaria lors de l’Empire Romain) en actuelle Hongrie, il est l’un des saints patrons les plus connus et priés dans le monde, il s’agit d’ailleurs d’un des saints patrons secondaires de la France. Issu d’une famille militaire, et malgré son envie de se consacrer à la religion, Martin devient lui aussi. Sa légende la plus connue est qu’un soir, alors qu’il est légionnaire près d’Amiens, il déchire son manteau en deux et en donne une moitié à un miséreux frigorifié. Bien qu’il est interdit aux gens d’armée de devenir écclésiastique, le peuple de Tours souhaite ardemment qu’il devienne leur évêque. Alors, ils l’enlèvent et le nomment évêque sans son consentement. Il fait fonder plusieurs abbayes et paroisses un peu partout le long de la Loire. Il meurt de vieillesse près de Tours et sera enterré à l’endroit où se trouve la Basilique Saint-Martin de Tours. Une reconstitution de son sarcophage se trouve dans la crypte.

SOURCE: Mairie de Prunay-sur-Essone, “Le Patrimoine Religieux de Milly-la-Forêt et de la Communauté de Communes des 2 Vallées” des Amis de Milly-en-Gâtinais et Environs, Parc Naturel Régional du Gâtinais Français